Détective

 

Un métrage, une image : Une femme mariée (1964)

Réponse à La Peau douce (Truffaut, 1964). Relecture de Hiroshima mon amour (Resnais, 1959). Modèle de Fragments d’un discours amoureux, édité en 1977. Barthes ? Beethoven. Nougaro & Vartan, Céline & Racine, Noël & Leroy. Printemps puis Peyrefitte. « Coiffeurs » guère blagueurs du diplomate Leenhardt. « Déportés » engrossis d’un certain « Monsieur Rossellini ». Sujets, objets. Couples, coupes. Hédonisme et adultère, le (détective) privé, le (dogme) publicitaire. « Scandale » et « Obsession », sandales et « compromissions ». Titres de chapitres, thèmes de monologues. Le masculin et le féminin, le « noir » et le « blanc », le positif parmi le négatif. Une piscine à photographe, à filles fines. À Orly un travelling, reflet du fauteuil (roulant, parce que peu de temps, d’argent) dans les vitrines. Du « présent » à consommer, une « mémoire » amnésiée, rejeter La Jetée (Marker, 1962). Scarlett O’Hara & Alfred Hitchcock. Nuit et Brouillard (Resnais, 1956). Aisselles italiennes ou hollywoodiennes. Deux gifles, un « viol », deux « pardon », d’un autre homme le garçon. « L’enfance » et la France. Masse macabre, voiturée, surveillée, estivale, létale, sur transistor, mise à mort, déjà de Week-end (Godard, 1967). La pilule et « le plaisir », « la science » et le silence. « Le théâtre », « la vie », leur tragi-comédie. Le pilote et la capote, coincée, se carapater. « Tu ne sais pas conduire. J’espère que tu t’es bien conduite », entre les types anecdotiques, la frivole Charlotte en cloque hésite. « Le cinéma, c’est du mystère », ralenti compris, titre aboli. « Regarder, re-garder, garder deux fois », en regard caméra, Gaumont & Columbia. Un amant, des sentiments, il veut un enfant, de lui ou du mari, elle l’attend. Un manuel de médecine à déplier, un métrage d’anatomie à débander. Jean-Luc du cul ne s’occupe, ne se préoccupe, point de pubis, de pénis, blason sans toison, BB priée d’aller se rhabiller (Le Mépris, 1963). Le X (sur)expose, JLG n’impose. (Dé)montage d’images, monde doucement immonde, (auto)portrait d’époque en toc. « High fidelity » d’infidèle bourgeoisie. Immeubles à édifier, poitrines à mesurer. Triolisme maternel, Une femme est une femme (1961) tel. Molière & Fantômas. « Intelligence » et absence. Voix off et voix forte. Alliance jamais enlevée, mains ensemble à laver. Pilate & Esculape. Vue à la grue. Discussion de débutantes. Lits à rapprocher, vers à réciter. Bérénice de boucle bouclée in extremis. « C’est fini », « fin », en effet. La vie peut-être plus belle, sur scène, à Marseille. Cocufiage de Karina, film exorcisme, pas encore Film Socialisme (Godard, 2010). Coda définitive, à décoder. En sourdine, on s’emmerde, on sourit. L’oisive s’ennuie, aussi. Sur les pavés de Paris, l’actrice glisse. Le cinéaste imprime la prise. Ciné classé vérité, ciné de la contractuelle cruauté. Longtemps avant de s’énerver, de l’ancien poutinien Depardieu au sujet, Macha (Méril) se rétame, (me) charme, (me) désarme. Menteuse adorable, Deville homonyme (Adorable menteuse, 1961). Territoire provisoire, exploré en « pièces détachées », impénétrable, à pénétrer. L’aviateur revient le revendiquer, point reposé, tant pis pour Le Repos du guerrier (Vadim, 1962). Biographie d’un sexe ordinaire, ma chère ? Instantané stylé, condensé de duplicité, à succès, adoubé, au court générique démocratique.

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