Pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières + Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien : Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus

 

Lelouch en coach à la rescousse ? Hommes, femmes, « mode d’emploi » pas sympa…

On espérait un peu sourire, placé un peu à l’écart du pire, de la déplaisante, déprimante, dialectique/problématique d’actualité désolée, les prédateurs et les proies, DSK & PPDA, Richard Berry et compagnie. Cependant ce diptyque inique, succès de librairie, d’abord paru en Australie, vite lu, aussi vite écrit, ne mérite que le mépris, car il accumule les clichés, jusqu’à la couleur des couvertures, car il véhicule du conservatisme, voire du conformisme, surtout « conjugal ». Commis par un couple d’entourloupe, au look ripoliné, de publicité pour le minable « ami Ricoré », sinon une sectaire communauté, ce mélange à gerber de sociologie, de sexologie, de psychologie, c’est-à-dire d’un ramassis de « sciences humaines » malsaines, jamais scientifiques, souvent risibles, désormais daté d’une vingtaine d’années, dialogue dorénavant à distance avec les sacro-saintes « neurosciences », joujou relou des pseudos-penseurs de la pédagogie, cite en sus, sans bien sûr les sourcer, d’ésotériques statistiques, comme si les chiffres chimériques, tronqués, instrumentalisés, de toute comptable éternité, pouvaient nous dire et démontrer quelque chose d’intéressant, de stimulant, au sujet des sexes, de leurs rapports complexes, à dessein compliqués par des lobbyistes médiatisés, misogynes ou misandres, guéguerre pas d’hier, au service, en définitive, des intérêts affirmés du capitalisme, lui-même délesté de complexes et unisexe. Les ouvrages vaseux veulent défendre la « différence », se soucient d’« harmonie », copient-collent, d’un tome à l’autre, des maximes estimées magnanimes. En vérité subjective, il s’agit d’un petit résumé de la grande médiocrité, généraliste, généralisée, d’une sous-littérature à rature, celle du « développement personnel », de tous ces vils et mille manuels, censés rendre le lecteur meilleur, la lectrice complice, déclinaison démocratique, tragi-comique, de la méphitique pratique psychanalytique. De quoi donc tous ces charlatans rassurants, insultants, spécialistes, cyniques, veulent-ils nous guérir ? D’être nous-mêmes, bipèdes et poètes porteurs de problèmes, allégés de solutions, en solo ou à l’unisson, de nous savoir mortels, mal construits, peut-être maudits, pourtant résistants, puissants, lovés dans la violence, tendus dans la tendresse, d’oser dissocier, parfois certes associer, parfaite parité « genrée », n’en déplaise au sentimentalisme sexiste de la piètre paire, la baise et le baiser, en outre de pratiquer l’homosexualité, absente éloquente des conseils sempiternels. « En réalité », nul n’écrit ni ne lit pour changer de vie, il faut le faire, la fermer, CQFD, et les hommes, les femmes, formidables, infâmes, doivent en duo se ficher des foutaises, à l’aise…   


Commentaires

  1. Merci pour la verve de ce billet tout d'intelligence du coeur, et fort bien senti !
    A voir la photo du couple modèle, je sais bien que l'on ne doit pas juger sur les apparences mais tout de même, me revient en mémoire le parcours réel d'une femme qui ressemble à s'y méprendre à Barbara P, pour résumer le parcours, premier mariage avec un décorateur ruiné à la fin de l'aventure, puis avec un cousin de sa famille sur dérogation, chef d'entreprise qui mis la clef sous la porte quelques années après, trois enfants à la clef, puis vie maritale avec un homme en détresse suite à son divorce, de treize ans plus jeune qu'elle, le sieur en question mourut dans la belle cinquantaine d'une crise cardiaque, les exigences carnassières de la dame étant ce qu'elles sont, pour finir actuellement, vous passant les détails du couchage en règle obligé, par se faire artiste dans le style abstraction lyrique, scolaire et bien léché, bref on surfe sur le style fleur tardive, "late bloomer" comme ça se dit dans le jargon des modes, t shirt New York je t'aime à l'appui et fringues de djeunes pourquoi se gêner si la taille convient...
    Pour ce qui concerne le type Allan, c'est mon côté balzacien qui me titille... là je me souviens des pontes rencontrés lors de mes travaux de conseil en paysage à la Chambre de Commerce de Paris, plusieurs avaient le bon profil, du genre requin en affaires sur les dossiers et pas toujours clairs, doucereux et affichant un style bon père de famille, et en privé, sous la coupe de femmes autoritaires et privés de toutes libertés, le seul moyen d'exister étant alors de savoir se refaire financièrement en cas de coup dur pour les plus malins d'entre eux, au physique ça laisse des traces aussi...Ce qui est peut-être le plus affligeant dans tout ça c'est que ça fasse tant de pognon, alors qu'on a une crise environnementale majeure et plus beaucoup de temps pour rééquilibrer la balance des injustices sociales...

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    1. https://www.youtube.com/watch?v=-2fbDB768Vs

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    2. https://www.ege.fr/infoguerre/2004/01/la-guerre-hors-limites
      https://www.babelio.com/livres/Liang-La-Guerre-hors-limites/337951
      https://wukali.com/2021/03/11/aux-sources-du-soft-power-americain-saison-3-episode-3-ce-netait-pas-gagne-davance/10827/
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cofascisme
      Dans l'ombre du clone: " Tittytainment " https://www.humanite.fr/node/280562

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