Ciné-fils d’Afrique
Exils # 152 (18/12/2025) « Votre père adoré, il s’est barré », « Un mari parti, des enfants qui volent, quel déshonneur » : la mère couturière verbalise, invisible, se lamente, à demi démente. Il faudra que le « grand » fils, in extremis , avec sa « vieille » – vingt ans et toutes ses blanches dents + pendants en coque de cacahouète – mais chouette petite amie sourde et muette (la bientôt chanteuse Mounira Khalil) l’exfiltre de l’asile, la ramène chez elle, arrive à la sortir de sa léthargie, via une chanson à l’unisson, plutôt que l’ album photo feuilleté à l’occasion. L’adolescent de quinze ans perd donc un père, puis un frère, regagne sa mère et (manque les cours) découvre l’amour, extase express en solo, à moto, prêtée par l’oncle guitariste, optimiste et davantage mouillé qu’endimanché. Abouna (Haroun, 2003) débute un samedi matin, absence d’arbitre insolite, commence comme La Prisonnière du désert (Ford, 1956), par consé...