Arrêts sur images
Une année de ciné en affiches…
L’affiche de cinéma, un art
disparu ? Que nenni, si l’on consulte l’article de The Movie Waffler, qui en recense
quelques-unes, parmi les plus belles, professionnelles
ou œuvres de fans, de l’année (américaine)
2014.
Les ombres tutélaires de Saul Bass,
Michel Landi, Boris Grinsson, Clément Urel ou Ercole Brini, au sein de beaucoup
d’autres, semblent planer sur ces travaux conjuguant recherche plastique,
graphisme expressif et sensualité immédiate. Œuvre hybride entre
le produit marketing et la première
porte ouverte (ou fermée) sur le rêve, parfois le cauchemar, en
cas de ratage ou de paresse figurative, l’affiche demeure à la fois un produit d’appel et un objet de
collection, une relique fétichiste et le témoignage d’un talent artisanal peu à
peu remplacé par la ductilité numérique.
Si, à terme, les devantures de cinéma
ne comporteront plus que des affichages virtuels, sous forme de panneaux animés
(comme, déjà, dans les gares ferroviaires, par exemple), avant leur propre délocalisation à domicile (merci la VOD), le papier fait encore
(un peu) de résistance, même sous la forme nécrophile d’un bel et
luxueux album récemment paru aux éditions Citadelles & Mazenod,
spécialisées en beaux-arts. L’ouvrage, signé par Dominique Besson, lui-même
grand collectionneur, s’enorgueillit en outre d’une préface d’un certain George
Lucas, nostalgique d’une époque pas si lointaine – un cadeau de valeur à (s’)offrir
in extremis, donc, afin de célébrer
une expression de paracinéma toujours très séduisante entre les
mains (et sous les pinceaux, ou la souris)
de véritables artistes, les premiers spectateurs d’un film, ou, plus justement,
ceux à le rêver en avant-première, à l’imaginer avant les autres,
ce qui revient un peu au même…
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