Le Pont de Cassandra

 

Un métrage, une image : Elvira et le Château hanté (2001)

Divertissement indépendant, surtout financé par la principale intéressée, situé en Transylvanie, tourné en Roumanie, Elivra’s Haunted Hills se voit in fine dédié à Vincent Price et adresse bien sûr un clin d’œil d’intitulé à La Nuit de tous les mystères (William Castle, 1959), à savoir, en VO, House on Haunted Hill, facile. De quoi s’agit-il ? D’un hommage à Roger Corman, par conséquent à Edgar Allan Poe, pastiché, pas parodié. On (re)découvre donc une emmurée vivante, un chat noir, un cas de catalepsie et un pendule impitoyable. Souvent assez amusant, toujours soigné, en dépit d’un budget deviné serré, ce (télé)film certes inoffensif mais jamais cynique, nostalgique, paresseux, poussiéreux, ne s’apprécie pas seulement en « véhicule » à usage personnel de sa célèbre persona, puisque Cassandra Peterson possède assez de lucidité, de sincérité, pour bien s’entourer, pour soigner, en co-scénariste malicieuse et généreuse, un ensemble de « seconds rôles » convaincants et drôles. Croisée au ciné chez Tim Burton (Pee-Wee Big Adventure, 1985) & Gary Nelson (Allan Quatermain et la Cité de l’or perdu (1986), Miss Peterson, aka Elvira & Elura, se dédouble et roucoule, maltraite gentiment sa domestique itinérante et en sus française, le générique la mentionne d’ailleurs ainsi : « Mary Jo Smith dans le role de Zou Zou », voyez-vous. À défaut de s’offrir Paris, son French cancan tout sauf décadent, notre héroïne au décolleté peu collet monté, à la nocturne choucroute ad hoc, visite un château envahi de dingos. Chassée en raison d’un impayé hôtelier, la voilà fissa hébergée par un lord atteint d’hyperacousie, pour sa chansonnette à coda de rouge culotte guère morose, sur laquelle lire APPLAUSE, tant pis. Le plantage du complot des rapaces et du pervers s’achève via une chute à la Usher, humour méta inclus, en rime auparavant au regard caméra de poitrine non dévêtue. Signé d’un certain Sam Irvin, spécialiste de Price, introduit auprès de Brian De Palma et son collaborateur à l’occasion de Furie (1978), Home Movies + Pulsions (1980) et Blow Out (1981), Elvira et le Château hanté évoque Dracula, mort et heureux de l’être (Mel Brooks, 1995), autre comédie dite horrifique, diptyque anecdotique d’items sympathiques…

Commentaires

  1. Le Double assassinat dans la rue Morgue, Jacques Nahum, 1973
    http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4431
    https://www.youtube.com/watch?v=32EIqtpVUWo

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    Réponses
    1. https://www.youtube.com/watch?v=IrVUCCZpsDE
      https://www.youtube.com/watch?v=3qOu9FVb1_w
      https://www.youtube.com/watch?v=oM2CSwJFrpw
      https://www.youtube.com/watch?v=DmgspWSVyiw

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    2. Question château hanté, la grande villa louée par la mère de Guillaume Apollinaire non loin de Paris devait valoir le coup d'oeil, elle vivait en grande dame princière et snob avec une guenon, un mari spéculateur en bourse qui était aux petits soins pour elle, d'après les amis d'Apollinaire la guenon faisait tout ce qu'elle voulait et sa maîtresse la chérissait plus que tout au monde, ses deux fils et compagnons compris...

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    3. https://lemiroirdesfantomes.blogspot.com/2018/01/peril-en-la-demeure-notes-sur-les.html

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