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Un métrage, une image : Intruder (1989)

Unité de temps, de lieu, d’action et toutefois nulle tragédie à l’horizon ; huis clos de supermarché, où se faire subito presto dessouder, mais le Romero anticonsumériste de Zombie (1978) dormait sur ses deux oreilles et dans son lit. Ami de Sam Raimi, avec son frérot ici en court catimini, scénariste de Evil Dead 2 (1987) et La Relève (Eastwood, 1990), producteur pour Roth l’exécuteur (Hostel + Hostel, chapitre II, 2005-2006), Scott Spiegel affiche un slasher à la truelle, presque à la poubelle, où Bruce Campbell & Greg Nicotero accomplissent des caméos, où la fifille de Martin Sheen trépasse la première, où Lawrence Bender, régulier partenaire financier, bientôt, d’un certain Quentin Tarantino, joue de police les officiers. Résumons la situation, tournée sur place, faisant du surplace : les employés concernés, consternés, d’abord licenciés, se voient vite et à la suite envoyés ad patres plutôt qu’au Pôle emploi local. Le magasin ne manque certes de matériel létal et chaque nocturne assassinat nous le démontrera. En dépit du titre à la Corman (The Intruder, 1962), aucun Black en société, à succomber en ouverture des sérielles hostilités, se récrient les porte-parole autoproclamés des mimis minorités, puisque l’abattage se base entre Blancs, mon enfant. En dépit du titre, bis, il ne s’agit d’un étranger, c’est-à-dire du petit ami violent, viré, évacué, revenu, en sauveur innocent et nonobstant foutu, davantage d’un Inside Man (2006) à la Spike Lee, pardi. Travailler fatigue, avertissait Pavese, la cessation d’activité rend aussi cinglé, surtout l’associé soumis, ulcéré, qui à table racontait l’histoire vraie, témoignage à rire, ou à vomir, d’une tête accidentée décapitée, d’un promeneur à burger. Le pseudo-cinéaste croit que la multiplication des positions de caméra à la con équivaut à de l’invention, sinon à du style, infantile imbécile, pourtant la soignée direction de la photo du sieur espagnol Argüelles Fernando mérite un accessit, comme l’implication convaincante de la méconnue et guère endurante Elizabeth Cox, coupable de coda en train de crier à satiété…

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