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Affichage des articles du septembre, 2014

Le Bal des actrices : Une célébration

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Ce diaporama pourrait s’appeler Faces , en clin d’œil au beau film dreyeresque de Cassavetes, mais il porte le nom (au singulier) d’un roman de Marc Behm, pour renvoyer aux ténèbres lumineuses de la salle de cinéma : Les Reines de la nuit . On y retrouve, sur la poignante musique de Joe Hisaishi pour Hana-bi , les visages d’actrices qui peuplent notre blog – à charge au visiteur de les reconnaître, ou de se reporter aux pages tressant leurs louanges… https://plus.google.com/106170379069349876855/posts/cE4tTsQDU4V Nous aimons beaucoup Brian De Palma, depuis longtemps, et lui devons une part essentielle de notre cinéphilie. Le cap du centième article présent sur Le Miroir des fantômes  désormais franchi, nous décidons d’arpenter son riche territoire, par le biais d’une communauté francophone intitulée Hi, Brian! pour (presque) tout savoir et (re)découvrir de la filmographie de ce grand cinéaste réflexif, politique et romantique. Bienvenue aux bonnes volontés ! https://

Belle de jour : Les Visages de Rebecca De Mornay

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Avec son visage, tout acteur dispose d’un outil exceptionnel, digne de défier la nature morbide du cinéma, de la conjurer par sa seule rayonnante inscription dans le cadre, entre l’icône (le muet, von Sternberg) et la déréliction (le visage d’une performeuse durant une fellation, dernier rempart d’humanité, pour citer les mots de Bertrand Bonello dans la bouche du Pornographe Jean-Pierre Léaud). Nous évoquerons celui de Rebecca De Mornay, femme « aux mille visages » (le surnom masculin du grand Lon Chaney) et belle actrice trop rare.       Dans L’Avocat du diable et Le Prix du doute , Rebecca De Mornay affronte Don Johnson en don Juan Barbe bleue et Michael Rooker en shérif thompsonien et adultère  porté sur la chose – deux hommes « aussi coupables que le péché », pour reprendre le titre original (et proverbial) du film de Lumet écrit par le sympathique Larry Cohen, le second, plus obscur téléfilm, qu’elle co-produit, revenant à l’inconnu Ron Sekowski. Avocate ou femme au

Giorgino : Le Territoire des loups

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Les filmographies consacrées à la Grande Guerre oublient souvent le titre de Laurent Boutonnat, malade et orphelin, à l’image de son héros ; profitons de cette période commémorative pour en louer l’envoûtante beauté, aussi sombre que le sang noir de la mélancolie d’autrefois. Le lieutenant démobilisé au patronyme italien, au diminutif et au regard d’enfant (une infirmière religieuse le confond avec un futur orphelin en ouverture), va mourir, nous le savons dès la première scène, cette visite médicale dans la lumière maladive et les tons sépia d’un hôpital de province, à l’ombre de la chambre des officiers et des dortoirs communs où gémissent et se taisent les gueules cassées de notre imaginaire militaire. Son agonie va s’étendre sur près de trois heures, elle va lui faire rencontrer une étrange jeune femme aux cheveux roux, mystérieuse comme un rêve ou un baiser, létale comme l’eau d’hiver tapie sous la surface d’un marais. Elle va surtout le mener au bout de lui-même, à bout