Yvette

 

En mémoire de Betty Mars (1944-1989)…

Découverte par votre serviteur via Vive la France (1974), dont le documentariste Audiard détournait à dessein son succès Monsieur l’étranger, Betty Mars à l’Eurovision de 1972, alors vêtue d’une robe improbable, les bras en croix, la France représenta, fit quatre fois du cinéma, en Esmeralda chez le Michel supra (Bons baisers… à lundi, 1974), en vocal, voire idéal, duplicata du Piaf (1974) de Guy Casaril, petit biopic passé à la trappe, pourtant écrit par le romancier Marc Behm, pas encore adapté par Audiard père & fils pour le Claude Miller de Mortelle randonnée (1983), où la rarissime Brigitte Ariel en douce elle doubla, en séduite lesbienne du Émilienne (1975) dû au même, méconnu ménage et mariage à trois, chez Lelouch à l’occasion de Si c’était à refaire (1976), thème idem de Barouh & Lai partagé avec Françoise Hardy, oui-da, par la danse, le cirque, la revue débuta, dans des cabarets chanta, un disque dédié à la Révolution envisagea, une fille enfanta, à La Défense se défenestra, saut fatal à la Christine Pascal et à la Mike Brant, similaire suicidé so seventies, jadis partenaire de duo en play-back de l’acrobate. Si son répertoire permet d’apprécier la plume du compositeur/parolier Frédéric Botton, il inclut en plus des opus de Boris Bergman, Pierre Billon, Jean-Loup Dabadie, Charles Dumont, Michaële, Vincent Scotto, son ami Pascal Sevran, Maurice Vandair ou Gabriel Yared, lui-même musicien inspiré par une seconde et dédoublée Betty (Blue), bien sûr celle de Béatrice Dalle pianotant, celle de Jean-Jacques Beineix la filmant (37°2 le matin, 1986). En 2021, il demeure de Betty Mars, née Yvette Maheux, une voix valeureuse, une silhouette classieuse, une interprétation précise, parfois poignante, une mélancolie personnelle, jamais à la truelle, un sentimentalisme de son temps cependant à contretemps, capable d’émouvoir jusqu’aux métalliques et néanmoins symphoniques Suédois de Therion, qui lui reprirent un titre sur leur album baudelairien. Merci, Betty. 

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