Bernadette

 

Un métrage, une image : Le Trouble-fesses (1976)

Merci à Jacqueline Waechter

« Entre nous, un homme, qu’est-ce que c’est ? » – film orphelin d’un photographe de plateau, Le Trouble-fesses de Foulon peut bien débuter par une démonstration à domicile, à main armée, de patriarcat transalpin, molto mafieux, il prend acte de « l’émancipation féminine » et par conséquent du décès de la « domination masculine ». Dans ce film de son temps, bon enfant, un parrain d’opérette envoie vite au creux de l’Hexagone deux séides censés exécuter le contrat suivant : illico couper à Paris les testicules du dépuceleur de sa fifille fissa réfugié chez son oncle itou italien plutôt qu’américain. Le neveu neuneu, obsédé sexuel assumé, insatiable et insatisfait, après un passage asphyxié par un hôtel de passe assez classe, se retrouve aussi sec à la campagne à squatter la chaumière chabrolienne puis à envahir la vie du dénommé Lajoux, gare au voisin susceptible du dessous, gaffe à ta joue, à ne pas être jaloux, lui-même employé peu occupé du PDG précité, par ailleurs empereur de la pizza, vous suivez ? Précisons que l’hébergeur à contrecœur se débat au quotidien avec une accorte secrétaire portée sur les plaisirs de la chair, surtout in situ, sous le bureau, stigmates de tigresse express compris. Dany, épouse de Lajoux, découvre la liaison, s’invite chez sa rivale alors en tenue exotique. Tout ceci, fi d’outrages, de motards de hasard, se termine par un mariage, se voit servi par un quatuor impeccable, immortalise l’immaturité des hommes, la magnanimité des femmes. Si Galabru excelle en sex toy de la valeureuse Anicée Alvina, si Risch semble déjà envisager, fesses nues incluses, son personnage du davantage dramatique Gros dégueulasse (Zincone, 1985), Le Trouble-fesses permet en priorité d’à nouveau admirer l’allant et le talent de Bernadette Lafont, devant la brune beauté de laquelle je l’avoue je fonds à fond. Ratage d’un autre âge ? Hommage en marge…

Commentaires

  1. Sainte Bernadette L... priez pour eux !
    c'était le temps de l'éco expansion par jubilation au corps : à chacun son crédit
    comme credo !

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