L’Insoumise
Un métrage, une image : Sur quel pied danser (2016)
Par un tandem de diplômés de la friquée Fémis commise, voici une
pseudo-comédie musicale, sentimentale, sociale, du commencement au terme
calamiteuse, alors qu’elle pouvait, pourquoi pas, sur le papier ou l’escarpin,
en tout cas, s’avérer assez audacieuse. À part apercevoir la trop rare Caroline
Silhol, de manière subliminale et silencieuse, certes, que voit-on dans cet ouvrage
de naufrage, aussi vide qu’une usine déserte, aussi creux qu’un camionneur,
amoureux et malheureux ? On avise vite un certain ciné français, passé par
ARTE, par la Fondation Gan récompensé, redoutable duo de double formatage,
d’auteuristes et autorisés enfantillages. On constate que la mise à
disposition, comprendre la promotion, d’une cinégénique région, ne saurait suffire
à l’éclosion d’une seule seconde de cinéma, pas même dénommé régional, sinon
régionaliste. Que tout ceci, solaire et sudiste, se réduit à du pasteurisé
tourisme, à un arrière-plan supposé hédoniste, censé contraster avec la
morosité elle-même remâchée du sérieux sujet. Les deux sbires responsables de
cette sinistre pitrerie, dépourvue d’une once de souplesse, de finesse,
d’allégresse, de vitesse, incapables paraissent de saisir que la perspective
subjective et individuelle adoptée, celle d’une contractuelle ni essentielle ni
cruelle, oblitère la moindre dimension collective et par conséquent
révolutionnaire. Derrière la façade sucrée du conte de fées a priori
d’actualité, aux meilleurs ennemis fissa séduits, divisés, réunis, se
dissimulent à peine l’amertume et la platitude de l’idéologie de la petite-bourgeoisie, de son imagerie jolie, de ses soutiens pour rien, de son
incitation au statu quo, ici via le deus ex machina,
bien sûr de couleur rouge, de godillots guère cocos. Un méconnu manifeste
féminin d’insoumission de saison ? Du manichéisme amateuriste à foison,
fourni par un téléfilm inoffensif et aux chansons à la con.
Commentaires
Enregistrer un commentaire