The Parasite Murders

 

Un métrage, une image : The Brain Eaters (1958)

L’adversaire donc un cerveau posséderait, puisque s’en prenant au principal représentant de la municipalité ? La causalité fera sourire tout électeur, d’ici ou d’ailleurs, et l’on sourit souvent à ce vrai-faux ersatz a priori raccourci de L’Invasion des profanateurs de sépultures (Siegel, 1956), à cette supposée adaptation pirate d’un roman de Heinlein, que le co-coproducteur Corman méconnaissait par cœur, malentendu réglé à l’amiable de justicière erreur. Néanmoins l’item tourné sur moins d’une semaine, doté d’un budget très serré, ne manque ni de charme ni de qualités, car filmé par un vrai réalisateur, c’est-à-dire de sa caméra sachant se servir, car éclairé, jusque dans son obscurité, avec une éclairante lucidité, car muni, surprise, du tendu lyrisme de l’annexé Chostakovitch. Moins préoccupé de menace communiste, évidemment venue de l’Est, que ses deux prédécesseurs à tort ou raison estimés droitistes, ce mélodrame sentimental plutôt que spatial inclut un parricide par procuration et un couple occis par possession. In fine, une fée dénommée électricité, tant pis pour celle de Dufy, incendiera le désir d’hubris du suppositoire forestier, ouf. En sus de son climat de paranoïa sympa, le titre de VeSota tire sa valeur de plusieurs instants évocateurs, je pense au prologue d’ésotérique et lumineuse torgnole, au bestiaire funéraire, adieu, Disney, à la mise en abyme à l’adresse des huiles, à l’entrevue avec le maire very vénère, cadrée en plans dits débullés, au policier routier fissa (re)programmé, au bec Bunsen brûlant et bienfaisant, au chalet enfumé, au lit d’Alice illico contaminée aperçu et escaladé en POV. Si la clé du mystère s’avère sous terre, les envahisseurs laveurs de cerveaux à vau-l’eau ravivent vite, un chouïa, l’utopie et l’ultimatum du joli Jour où la Terre s’arrêta (Wise, 1951).           

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