Mort à Venise : La Dernière Séance

Une chaise longue au goût de tombe et le grand air d’un cimetière à ciel ouvert… Spielberg versus Visconti, voire l’inverse : de Mort à Venise (1971) aux Dents de la mer (1975), la plage se peuple, le gosse régresse, le sort se renverse – et pourtant Spielberg en parallèle à Visconti, car il s’agit aussi, déjà, d’un homme immobile, d’un (a)mateur de malheur/Mahler, d’une histoire de regard, d’un jeu dangereux au bord de la mer et donc de la mort, identité différenciée de mélodrames maritimes. Désormais impossible à (re)produire aujourd’hui, en raison de sa problématique pédérastie, de son homosexualité pas assez gay , en effet, en tout cas selon les critères du lobby LGBT, Mort à Venise se focalise sur une fascination, carbure à l’obsession, affiche la fin d’un monde en fable funeste, disons de double autofiction, celle de l’auteur, celle du réalisateur, sise au sein molto malsain d’une cité mausolée, puisque par le choléra contaminée, ensuite explorée via le beau tr...