Mephisto : The Mask

Être ou ne pas être – un salaud : question essentielle, intemporelle, à laquelle il convient de répondre sans manichéisme ni nostalgie… « L’acteur est un masque parmi les hommes » : l’aphorisme prononcé par le protagoniste le définit, le résume, souligne son vide ontologique et sa dialectique sociale. Tel Descartes, Hendrick Hoefgen s’avance masqué – l’ultime Kubrick de Eyes Wide Shut retravaillera la béance déguisée – dans les cercles ici infernaux du pouvoir, trace sa route de reniement vers les sommets au sein de la sinistre comédie sociale, refuse une inutile liberté pour mieux s’enfoncer dans l’Enfer du métropolitain parisien, briller d’un masque livide à la Klaus Nomi – sa deuxième femme arborera une parure cosmétique identique – au milieu du royaume des ombres aux flambeaux. Bien sûr, il danse – sa vie, dirait Nietzsche – sur un fil, en équilibre difficile entre l’héroïsme ponctuel et la lâcheté constante, consciente d’elle-même, éclairée par le pr...