Mélodie en sous-sol : Cent mille dollars au soleil
L’Argent probablement…
Chez Deray (La Piscine, 1969), Delon
noyait Ronet ; chez Verneuil (Mélodie en sous-sol, 1963), il
mouille ses billets. Le cinéaste cinéphile adresse ainsi un clin d’œil
défaitiste dédoublé au Trésor de la Sierra Madre (Huston,
1948), à L’Ultime Razzia (Kubrick, 1956), autres contes de décompte,
pareillement en noir et blanc. Sous le soleil sudiste d’un casino quasi tombeau s’affiche une fable
affable et s’affirme un refilage de flambeau. Sphinx solitaire à cheveux blancs
et lunettes noires, Gabin s’évade du cadre (du calme) de vie rance de Viviane
Romance, il vise l’Australie, il veut terminer de truand son CV via un coup d’éclat. Le plan trop
parfait boit la tasse, hélas, Alain pas pour rien. Accompagnés par la cruelle
clarté de Louis Page en DP, les notes très ironiques de Michel Magne à la
musique mimétique, chorale et orchestrale, le tandem, pris au piège d’un dilemme, par une photographie fissa trahi,
in situ cerné de journalistes et surtout de policiers, ne sait
qu’assister impuissant au naufrage de l’argent, de leurs rêves accessoirement.
Le personnage du mentor à demi-mort paraissait déjà égaré, au pays rajeuni des « Trente
Glorieuses » odieuses. Délocalisé à Cannes, loin de l’urbanisme
envahissant, voire avilissant, déshumanisant, il ne semble aller mieux, refuser
d’être heureux. Préoccupé par son casse presque familial, in fine fatal, le voici
assis, cadré en Scope d’époque, ce format d’écran qui à Fritz Lang déplaisait
tant, à peine digne des « enterrements et des serpents ». Au paradis
déceptif des flambeurs défaits, il convient donc de s’immobiliser, d’admirer le
désastre sarcastique avec une insoupçonnable et insoupçonnée placidité stoïque.
Appuyé sur un coude, hypnotisé par le flouze pas cool, en train de remonter, inexorable, à la surface, Delon ressemble
à un Apollon faussement lascif, impassible, habité par une colère sourde
ensuite déplacée au bar et avisée en travelling
avant, remarquez encore le langage de son corps. Chez Manchette (Fatale),
bientôt traduit, assoupli, selon le Delon davantage de droite de Trois
hommes à abattre (Deray, 1980), une justicière vénère pouvait se lover
au creux d’un lit de grisbi vite orgasmique. Ici, à la suite de l’Indochine, de
l’Algérie, d’un astre désormais satanique, le vol virtuose ne peut
rapporter…
Philippe Bouvard, Alain Delon , Jane Birkin , Johnny Hallyday , Serge Gainsbourg etc. - Les moulins de mon cœur: Delon : "Vous voulez me faire chanter..." Sic !
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=upRoa66xBKw
https://www.youtube.com/watch?v=LYAvhujK4nA
SupprimerRichard Chanfray est une personnalité mondaine française. Chanteur, acteur et artiste peintre, il a été le compagnon de la chanteuse Dalida de 1972 à 1981. https://www.youtube.com/watch?v=Ju3kLpkNhRU&feature=emb_logo
SupprimerLe coffre et le revenant
Roger Hanin - 1980 http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4763
à Marseille...
https://www.gettyimages.ch/detail/nachrichtenfoto/michel-peyrelon-sur-le-tournage-du-film-le-coffre-et-nachrichtenfoto/1211327569?language=fr
https://www.youtube.com/watch?v=rzHTejNPj3E
SupprimerMerci pour cette interview pépite, Dalida sans les paillettes, actrice convaincante et femme si émouvante, dans ma jeunesse Montmartroise je la croisais souvent au sortir de chez elle, le matin, au volant de sa petite Austin, il y a avait toujours un carré de fidèles dans la fervente attente de son apparition, elle leur signait simplement leurs autographes avec patience et attention, souvent vêtue d'un jean ou d'une jupe un eu longue et coquette par le chemisier, les cheveux sages, le sourire léger avec un brin de mélancolie à la commissure des lèvres...
SupprimerMerci pour ce souvenir aussi évocateur et vivant que les précédents...
SupprimerLa mélancolie de Dalida bien sûr à l'unisson de celle du disco, qui la rendit capable de refléter, sinon de magnifier, sans défaillir, le fier Ferré...
Clin d'oeil en forme d'écho : aux belles gueules les...
RépondreSupprimerhttp://premiere-fois-sur-internet.over-blog.com/2020/03/j-ai-retrouve-richard-chanfray.html