Pandora : Quelque part dans le temps

Suite à son visionnage sur le site d’ARTE, retour sur le titre d’Albert Lewin. Demoiselle de Magdala ou Miss Reynolds, la foi demeure un motif fondamental de Pandora , film admirable, étonnamment amusant, qui repose en partie sur l’idée discutable, sinon détestable, de Sacrifice, marotte romantique, patriotique, de messie christique et de kamikazes asiatiques. Ava Gardner, à l’instar de Clark Gable, à tort, ne s’adouba jamais véritable actrice, et dans ses mémoires lapidaires, elle ne s’attarde guère à propos de Pandora , sinon pour souligner qu’il changea sa vie… en lui faisant découvrir l’Espagne, cela et rien de plus, comme dirait le corbeau de Monsieur Poe. Cependant, elle dut croire en son talent, au film d’Albert Lewin, réalisateur-scénariste-producteur qui en retour crut en la star , sut à la fois la diviniser, la rendre humaine. Notre cinéaste, aussi raffiné que Mankiewicz & Minnelli, moins sarcastique que le premier, mélodramatique que le second, filme une histo...