Open Water : En eaux profondes : Un homme et une femme

Un « film de requins » ? Certainement pas. Un drame physique (et non psychologique) homemade et handmade ? Assurément. Mais surtout une œuvre de/sur un couple, face à la mer aussi infinie que la mort. Un homme et une femme quittent leur maison, ferment une porte à la poignée dorée, passent deux ou trois derniers coups de fil, se parlent via des cellulaires, avec un sourire. Ils partent en vacances, deux jours pour faire de la plongée au paradis des touristes. Des sacs bleus comme l’eau qui les attend, les attend patiemment, dans le coffre de l’imposante automobile, ils abandonnent le foyer sans feu ni enfant. Elle s’occupe de production (au cinéma ?) ; il s’occupe d’inspection (des fraudes ?) : ils croient contrôler leur confortable existence eugéniste (l’ordre et la propreté de la cuisine inquiètent, décor familier de la fiction américaine où personne ne mange vraiment) mais savent bien qu’ils ne font plus vie commune , séparés par le tr...