Coup pour coup : Merci Patron !

Drapeau rouge à la Chaplin ? Gueule de bois de déprime… Vrai-faux documentaire et « film militant », Coup pour coup (Marin Karmitz, 1972) s’apparente en plus à un psychodrame féministe. Ancien chef opérateur, déjà producteur, bientôt distributeur, sous peu exploitant, le réalisateur paraît enregistrer en direct, in situ , une situation d’insoumission, celle du personnel d’une usine textile, dont deux membres viennent de se faire fissa virer, bien sûr sans indemnités, pour avoir renversé sur la contremaîtresse sans merci, à la sortie, en public, chic, un seau rempli de farine, fichtre. Si le court-circuit, causé en catimini, de manière volontaire, permet de couper court à la cadence épuisante, au chrono dingo, au bruit à l’infini, accessoirement à une main masculine palpeuse d’épaule, autorise à une pause opportune, un répit face à l’infortune, possibilité partagée de croquer une pomme, fumer une clope, parcourir un bouquin, la séquestration de saison du pénible...