Midsommar : Soleil de nuit

ABBA, sabbat, b.a.-ba du bla-bla… Le réalisateur poseur du raté Hérédité (2018) délocalise donc en Suède Le Dieu d’osier (Robin Hardy, 1973 + Neil LaBute, 2006), espère que son Midsommar (2019) sidérera le spectateur, à l’instar du personnage de Christian, peu chrétien en dépit de son prénom, de son destin, aux prises avec des païens, alors possible ersatz de l’Alex molto Ludovico de Orange mécanique (Stanley Kubrick, 1971), étalon concon, de défloraison à l’unisson, thésard en retard, plagiaire policé, in fine immobilisé, rendu muet, glissé nu à l’intérieur d’une carcasse vidée d’ours maousse, brûlé vif en compagnie d’un duo de volontaires masos, what if si l’if ne fait son office ?, trinité mortelle bouclant la boucle du suicide en trio initial. Hélas, cette acmé enflammée, de festival estival létal, dévoile le vide général, réduit le mince récit en cendres, propose en apothéose un incendie qui jamais ne flambe. En raccourci, la communauté bucolique, atrocement ac...