Le Voleur de Bagdad : Le Prince oublié

Suite à son visionnage sur le site d’ARTE, retour sur le titre de Raoul Walsh. Raoul Walsh n’est pas quelqu’un dont nous avons envie de parler au passé. Jean-Patrick Manchette D’emblée didactique, doté d’une délectable direction artistique, Le Voleur de Bagdad (Raoul Walsh, 1924) s’avère en sus un ouvrage exotique, un opus politique. Il commence comme Fog (John Carpenter, 1980), c’est-à-dire par une mise en abyme de la situation du spectateur, gamin guère gredin, auquel un immaculé imam destine un conte moral, le film lui-même, dont le résumé s’inscrit sur un ciel étoilé, à l’instar d’une leçon de vie sur un tableau noir d’écolier. Le bonheur, ça se mérite, ça nécessite une « poursuite », étasunienne caractéristique, aimant d’immigrants, chez Charlie Chaplin, Elia Kazan ou James Gray, allez. Souple et espiègle, le détrousseur charmeur écoute son cœur, en repenti se convertit, ressemble à Persée, Siegfried ou Ulysse, délocalisés en Irak. Pour sa princesse à pro...