Un roman russe

No future ni culture, nul amour ni beaux jours, loin de Saint-Pétersbourg… Les donneurs de leçons à la con, pléonasme, camarade, amnésiques, pathétiques, pseudo-démocratiques, censurent en sus les artistes et les sportifs issus de Russie ? Raison supplémentaire, Lara ma chère, pour découvrir l’ouvrage de Berberova, chouchoute d’Actes Sud, jadis adaptée une fois au cinéma, da, puisque Miller mit en images L’Accompagnatrice (1992). Le Laquais et la Putain démarre dare-dare, l’on se dit qu’il ne saurait durer ainsi, malgré sa brièveté. En effet, une fois arrivé puis installé à Paris, le récit ralentit, se soucie d’esquisser une stase, un enlisement, virant évidemment vers un définitif dénouement. Dès l’instant où l’anti-héroïne se met à lire, de la presse, du pire, à dévorer, se délecter, de la rubrique cathartique et suicidaire des faits divers, on devine vite comment tout cela finira, avec ou sans vodka. Il ne s’agit pas seulement de dégoter des idées sur l...