Les Espions : Pour Sacha

Suite à son visionnage sur le site d’ARTE, retour sur le titre de Fritz Lang. Quand le rideau tombe, que la tragi-comédie finit, le spectateur stupéfait, ravi, s’interroge : où passèrent les cent quarante-quatre minutes du métrage ? Comment consommer désormais l’anémique action made in Hollywood ? Film d’architecte et de romantique, de feuilletoniste et de cinéaste, Les Espions équilibre avec maestria hystérie et rigueur, érotisme et politique, ivresse et vitesse. Muni d’un budget réduit après les fastes alourdis de Metropolis , Fritz se débarrasse du mysticisme des Trois Lumières , de la métaphysique du Docteur Mabuse le joueur , de la mythologie des Nibelungen et annonce le réalisme de M le maudit , l’énergie de Furie , la paranoïa des Espions sur la Tamise , l’obsession de La Rue rouge , la candeur des Contrebandiers de Moonfleet , l’exotisme du Tigre du Bengale et du Tombeau hindou , la technologie du Diabolique docteur Mabuse . « Des choses étrange...