Les Maîtres du temps : Une merveilleuse histoire du temps

Assassiner le gosse en soi, le ressusciter grâce au cinéma… (Re)découvrant Les Maîtres du temps (Laloux, 1982), sa coda plutôt belle de « paradoxe spatio-temporel », on pense bien sûr à celle, assez similaire, de 2001, l’Odyssée de l’espace (Stanley Kubrick, 1968). L’Orphelin de Perdide de Wul date de 1958, comporte pourtant une citation de Clarke, CQFD « au nez » des années. Cette fois-ci muni de Manchette & Moebius, d’animateurs hongrois, de chaînes européennes, d’une armada de doubleurs, dont Chaumette, voix française d’un certain « HAL 9000 », dont Cuny, reconnaissable, effroyable, en fasciste antimarcusien, le réalisateur prend plusieurs libertés avec le romancier, livre une œuvre de transition, qui relie La Planète sauvage (Laloux, 1973) à Gandahar (Laloux, 1987), en (re)travaille le matériau thématique, graphique, que le lecteur me (re)lise, please . Fable d’infanticide, au propre, au figuré, conte de maternité, sinon d’immortalité...