Voice from the Stone : L’Emmurée vivante

La néo-Italie de Roberto Rossellini ? Une mamma (pas Roma) méta… Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940) rencontre L’Incompris (Luigi Comencini, 1966) ? Un peu, oui, plus un soupçon de Poe, celui du Chat noir et du Portrait ovale , allez. Au terme de ce mélodrame maternel, molto gothique, porté par l’interprète de GOT , chic, une fière infirmière impliquée, non diplômée, finit par remplacer la maman trépassée. Si, dès l’ incipit , agonise la pianiste cosmopolite, son fiston tient bon, conjure l’absence, se « mure dans le silence », écoute avec insistance, avidité, la voix envolée, à travers la pierre austère. La villa viscontienne devient aussitôt une chambre d’écho(s), sinon une annexe automnale du caveau familial, un mausolée sonore, par une vieille servante, elle-même évanescente, jadis suicidée, hanté encore. Quant à l’éclairée carrière, inondée au début de la guerre, origine de la richesse patricienne, millénaire, elle autorise l’acoustique aquatique. ...