Meurtre sous contrat : Le Professionnel

Exhumation ? Alié-nation. Ce diamant méconnu démontre de manière exemplaire que le talent ne dépend pas de l’argent, que l’intensité se dispense de la durée. Tourné en sept jours, étendu sur une heure vingt, désargenté, délesté de stars , absent des mémoires, sinon de celle d’un certain Scorsese , assidu de névrose et d’église, Murder by Contract (1958) séduit et sidère à la façon d’un soleil noir, d’une leçon bressonienne adressée aux épuisantes pleureuses du ciné indé. L’éphémère Irving Lerner, venu de l’universitaire, du documentaire, monteur pour Kubrick ( Spartacus , 1960) et « Marty » ( New York, New York , 1977, dédicace de décès), s’entoure de gens compétents, citons Lucien Ballard, collaborateur régulier de Peckinpah, à l’ouvrage sur Laura (Preminger, 1944), Les Rats du désert (Wise, 1953), L’Ultime Razzia (SK, 1956), The Party (Edwards, 1968), à la direction de la photographie ; Perry Botkin, arrangeur pour Carly Simon, Barbra Streisand, Harry Ni...