Un violon sur le toit : Il était une fois la révolution
Un violoneux virtuose et des âmes vivantes, à l’inverse
de Gogol : revenons volontiers dans cette pas si verte vallée…
Une abomination pour tout cinéphile
antisémite, Un violon sur le toit en-chante
durant ses deux heures cinquante[1]
au rythme équilibré, accordé sur le fil des saisons (de l’été à l’hiver via l’automne). Réalisé par un Canadien
protestant travaillant à Hollywood, adapté d’un succès de Broadway du milieu
des années 60, tourné en Yougoslavie titiste et en Angleterre (studios de
Pinewood), le film se situe dans la Russie tsariste et chronique le quotidien
d’une communauté juive, plus particulièrement d’un laitier aux prises avec le
mariage de ses filles[2]
et la menace d’un prochain (et proche) pogrom,
désigné par l’euphémisme « démonstration officieuse ». Les temps
changent, même dans ce coin ukrainien perdu d’Anatevka, où parviennent les
échos révolutionnaires de Moscou en la personne d’un jeune
« radical » de Kiev, employé comme précepteur contre sa pitance
(charmeur Michael Glaser, sans Paul et pas encore Starsky ni derrière la caméra).
Un monde nouveau, en train d’advenir pour le meilleur et le pire (car
« certaines choses ne changeront jamais pour nous[3] »),
malmène l’ode à la tradition de l’ouverture, adressée par l’impeccable Topol
directement au spectateur, en regard caméra complice et familier[4].
Nous voici donc embarqués dans une fresque intimiste, une fable universelle
enracinée dans ses particularités, qui va déployer avec maîtrise (scénario du
dramaturge Joseph Stein d’après l’écrivain Cholem Aleikhem[5])
les deux lignes narratives mêlées des fiançailles (entre trahison, joie,
reniement) et des funérailles (adieu à ses enfants et à un pays pas vraiment
confondu avec une patrie[6]).
Son cadre et sa trame pourraient
certes rebuter au premier abord[7],
mais le film montre justement et cruellement l’inanité d’une quelconque
autarcie. Tevye le laitier jouant les guides parle des « autres » à
propos des Russes orthodoxes et une corde sépare les hommes des femmes lors de
la noce, pourtant Chava, sa rousse progéniture, finira par épouser dans une église
un Gentil (la VOST traduit inexactement par « chrétien »),
paysan-poète à la Tarkovski, et son second beau-fils, communiste déporté en
Sibérie, coupera la frontière symbolique pour faire danser sa promise, vite
imité par le patriarche avec l’aval involontaire du rabbin précautionneux. Un
violon sur le toit ne cède pas aux pièges du communautarisme, du
manichéisme, du racisme partagé : l’auto-ironie abonde et les oppositions
factices et fondamentales n’empêchent pas la pratique d’une sincère amitié entre
le laitier et l’officier, hélas vite interrompue par les ordres exécutés de
saccage et d’incendie[8].
Contrairement à celui de Shyamalan, ce Village-ci se voit contaminé par des
forces de vie et de mort qui l’excèdent, le modifient et le dépeuplent, admirable
décor[9], à la simplicité documentaire et documentée, saisi dans une douceur d’ambre puis aux
allures de ville fantôme enneigée à la Docteur Jivago ou Giorgino
(un identique cheval abandonné y signe la disparition humaine).
Formé au théâtre et à la TV (shows musicaux inclus), Jewison, en
plein Nouvel Hollywood, use d’un classicisme plein et serein, aux vertus
intactes plus de quarante ans après. Attiré par des personnages au point
d’accepter une adaptation à laquelle il ne pensait pas[10],
le cinéaste accumule les scènes remarquables, atteignant un sommet expressif
avec la séquence d’union. Introduite par le superbe Sunrise, Sunset[11],
chanson chorale et mélancolique sur le temps qui passe et ne se rattrape pas,
sur les gosses devenus grands, littéralement éclairée à la bougie[12]
par une procession souriante et recueillie, en rime contraire à la sombre
soldatesque surgissant bientôt, torches en main, pour gâcher la fête (et aux
défilés aux flambeaux iconisés par l’impardonnable Leni Riefenstahl, trois
décennies après l’époque du récit, dans l’Allemagne nazie), elle constitue à
nos yeux le cœur de l’œuvre, le point de cristallisation, abouché à une
« Nuit de Cristal » en modèle réduit, de toutes les tensions,
antagonismes, accords et questionnements l’innervant. La danse impromptue et
gentiment choquante s’accompagne d’un numéro masculin avec bouteille sur la
tête, l’un des moments propices à susciter la virtuosité de Jerome Robbins[13]
et répond à/développe un ballet précédent, cette fois entre hommes de croyances
et de gestuelles différentes. Ce tour de force, délivré avec aisance dans sa
science des dialogues, des tonalités, des cadres et du découpage, musical au
niveau du montage[14]
à l’unisson de la bande-son, s’achève dans la grandeur biblique (Job, bien sûr)
d’un homme isolé, regard et paumes levés vers le Ciel en interrogation
silencieuse et douloureuse.
Le spectateur mélomane trouvera divers
diamants dans ce drame qui n’oublie pas de rire, même et surtout à l’approche
du malheur, bien que l’humour inaugural cède peu à peu la place à une
mélancolie de plus en plus prégnante et, pour une part, irréductible au
contexte historique. Les compositions de Jerry Bock, avec des paroles de
Sheldon Harnick, séduisent immédiatement, leur richesse mélodique, leur joie de
vivre malgré tout, à la fois puisées à un riche héritage sonore et culturel (la
musique klezmer, le yiddish) et idéalement transcrites, non
trahies, par un John Williams[15],
alors arrangeur inspiré, dans l’idiome hollywoodien, avec Oscar à la clé.
L’intelligence de Jewison se manifeste également dans ce domaine, puisqu’il se
refuse à souligner des instants poignants (le drolatique malentendu identitaire
entre les amis-ennemis, les adieux à Hodel dans un ersatz d’arrêt de gare glacé ou l’exode final, par exemple) au
moyen d’une mélasse à base justement
de violons, stéréotype et caricature du dit âge d’or du cinéma américain. Avec
les années 70, « ère du soupçon »[16]
par excellence, la comédie musicale semble découvrir le réalisme et cette
alliance a priori paradoxale lui
donne un second souffle, même éphémère, lui injecte de force un sang neuf, à
l’instar des contaminations[17]
« croisées » de la diégèse. Au lieu d’annuler son effet euphorisant
si caractéristique, elle le tamise d’une gravité heureusement débarrassée du
moindre pathos et exempte de
certaines dérives contemporaines liées à la représentation de l’irreprésentable[18].
On pense évidemment à d’autres longs
métrages, parfois plus courts et moins musicaux, en visionnant[19]
Un
violon sur le toit. Brigadoon, avec son village
utopique/érotique (Cyd Charisse for ever !)
et récurrent nous revient à l’esprit et, dans le désordre, Yentl, le « véhicule »
lyrique[20]
et pareillement au passé[21]
de Barbra pour Streisand, similaire conte sémite d’émancipation féminine, Les
Aventures de Rabbi Jacob[22],
avec sa danse d’anthologie portée par un grandissime comédien-musicien à la
mémorable sidération face à son chauffeur (« Vous êtes juif ? Ça
alors ! Salomon est juif ! »), La Mélodie du bonheur, ou
la Shoah vue depuis la mozartienne Salzbourg, douce mais pas mièvre odyssée
adulte d’une famille recomposée (avant l’heure), elle aussi en fuite, dans un
environnement davantage alpestre. Le raté Cabaret de Fosse (prise de son
signée David Hildyard) ou Les Producteurs[23]
de Mel Brooks, à voir au moins pour la délicieuse Uma Thurman et son
« scandaleux » postulat d’un musical
basé sur l’Holocauste (sacré Mel !), affleurent en écho, ainsi que Tess
ou Heimat,
pour leur géographie désolée au diapason des états d’âme des héros (ou
héroïnes) aspirant à des horizons plus cléments. Ramené à la mythologie de
Jewison[24],
Un
violon sur le toit dialogue directement avec Dans la chaleur de la nuit,
choc « ethnique » déguisé en polar
et délesté du redoutable « politiquement correct » moderne, et avec Rollerball,
dystopie sportive autant que satirique étude de mœurs[25]
ou, indirectement, avec l’individualisme du Kid de Cincinnati et de F.I.S.T.,
le sentimentalisme glamour de L’Affaire
Thomas Crown ou l’examen des dysfonctionnements de la collectivité dans
Justice
pour tous[26].
S’il fallait énoncer un argument
supplémentaire pour donner envie de voir ou revoir Un violon sur le toit, en
dehors de ses qualités purement cinématographiques
(mais le lecteur assidu sait bien que nous ne séparons pas l’esthétique d’avec
le politique, au sens étymologique du terme), on proposerait l’actualité du
film. Au-delà des sept ans écoulés entre le spectacle et sa transposition, parenthèse-creuset
pour l’antisémitisme de fait divers, l’essor du féminisme étasunien,
l’accession de Nixon au pouvoir, la guerre des Six Jours remportée par Israël, la
« sauvegarde mémorielle » ou l’éloignement « réaliste » de
la « vive palette colorée de Chagall[27] »,
éléments précisément relevés par Jan Lisa Huttner[28]
dans sa comparaison des deux violons, les problématiques du « partage
équitable des richesses », la lutte des classes opposant dans ce cas
le pauvre laitier à l’opulent boucher convoitant sa fille[29],
de la « parité » des sexes (Perchik prône l’égalité hommes-femmes,
refuse l’argent, « malédiction du monde », mais doit recourir à un
galimatias théorique et socio-économique pour déclarer sa flamme – rouge, of course, tel le drapeau de Chaplin
ramassé par hasard dans Les
Temps modernes – à Hodel, et lui faire sa demande), des « mariages
arrangés », de l’opposition, active ou passive, à l’oppression, partout et
n’importe quand, demeurent très actuelles. Cela, assurément, ne suffit pas à
faire un bon film, et le danger des « bonnes intentions », naguère
moquées par Gide[30] à
raison, vaut aussi pour le « septième art ».
Réalisateur sous-évalué animé d’un
fraternel souci humaniste, Norman Jewison, Dieu merci, ne délivre aucun prêche
et cède le didactisme à, disons, Yves Boisset, André Cayatte, Costa-Gavras, Michael
Haneke ou Stanley Kramer (cinq directeurs de conscience parmi des dizaines). Sa
liberté (de mouvement) et son indépendance (de pensée), plébiscitées par le
public d’alors[31], virevoltent
dans la scène du vrai-faux cauchemar localisée dans un cimetière[32],
morceau de bravoure gothique et humoristique[33]
avec spectre superstitieux et revanchard poussant des Suspiria en présage à
ceux du matriarcat d’Argento. Ce beau voyage, humain bien plus que
sociologique, frisant le réalisme magique en résonance avec le bruit (sanglant)
du temps[34], prend
fin sur une route d’errance plaquée contre la perspective abolie et
« funéraire » de l’écran large[35],
Tevye poussant sa charrette (fantôme)[36],
suivi par une famille effeuillée. Haut les cœurs, cependant, hier et
maintenant, car le violoniste[37]
du titre original les accompagne,
dans la double acception du mot, symbole d’incertitude, de déséquilibre, de
chute sans cesse probable mais, en outre, d’appétit agile de vivre, de jeu
musical et ludique, de souple tradition existentielle, défi tendre de la beauté en
butte, toujours, à toutes les tyrannies. Le rouge d’un bout de tissu au vent ou
le blanc du lait[38], de la
peau, du paysage désertique et abstrait de l’ultime plan, boucle bouclée avec
les ténèbres liminaires, annoncent la révolution bolchévique, tandis que le
périple vers l’Amérique de la diaspora
préfigure les destins associés des producteurs-pionniers bâtissant, en
Californie, un royaume à la hauteur de leurs rêves[39],
s’empressant de le partager entre eux et avec tous les goys de la planète cinéma, « vraie » terre
« d’élection »[40],
hospitalière et nourricière[41],
fantasmatique et cosmopolite.
[1]
Un « entr’acte » musical, à la saveur supermanesque, prélude à la seconde partie de soixante minutes,
dédiée au deuxième et dernier « acte ».
[2]
Belles et talentueuses Rosalind Harris, Michele Marsh et Neva Small, ensemble
dans un stylisé ballet rouge mental qui plairait au Peter Strickland de The
Duke of Burgundy.
[3]
Tevye rejoint le Tancrède du Guépard…
[4]
Le protagoniste cite aussi souvent (à sa sauce)
l’Ancien Testament (« the good book ») et s’adresse à son dieu, tel
Fernandel chez Duvivier.
[5]
Lui-même chassé de sa terre natale au début du vingtième siècle et métamorphosé
en émigré new-yorkais.
[6]
La marieuse finira par s’exiler à Jérusalem, réalisant contre le sort un rêve
collectif.
[7]
Ne parlons pas de ceux qu’insupporte le (mauvais) genre de la comédie musicale,
loué ailleurs sur ce blog…
[8]
Le couple « transcultuel » se rend à Cracovie, mauvais choix si l’on
songe à l’hostilité d’une part de la Pologne (et de la France) d’autrefois.
[9]
Dû à Robert Boyle, émérite collaborateur de Hitchcock et à l’ouvrage sur L’Affaire
Thomas Crown.
[10]
« C’était un type unique de comédie musicale, dont la force et le succès
se trouvaient dans les personnages et dans leur monde. Et cela, je m’en suis
rendu compte, devait me permettre de donner une interprétation
cinématographique réaliste » dit le cinéaste, dans un dossier de presse
cité par le livret du DVD MGM.
[11]
Un
violon sur le toit commence à l’aube et au chant du coq.
[12]
Le brillant Oswald Morris, détenteur d’un Oscar largement mérité, travailla sur
huit titres avec Huston, dont le flamboyant Moulin Rouge et le
lugubre Moby Dick, sans oublier le contrasté Lolita, le théâtral Limier
ou le fantasmagorique Dark Crystal. Dans le commentaire
audio, Jewison révèle qu’il photographia le film avec un morceau de bas de soie
(d’où l’impression de trame, sensible sur les cieux) placé entre l’objectif et
la pellicule !
[13]
Immortel chorégraphe et co-réalisateur, avec Robert Wise, de West
Side Story.
[14]
Antony Gibbs monta des films de Richardson mais encore The Birthday Party
de Friedkin et Dune de Lynch ; Robert Lawrence assembla Spartacus,
Le
Cid, Paris brûle-t-il ? et Fort Saganne.
[15]
Secondé par Alexander Courage, alter ego
de Jerry Goldsmith, et à la direction du London Symphony Orchestra.
[16]
Nous empruntons cette expression à Nathalie Sarraute pour passer de Balzac au
Watergate.
[17]
Le lexique de propagande, particulièrement « brune », raffole de la
terminologie animale ou médicale, l’étranger, d’où qu’il vienne, volontiers
apparenté à un nuisible ou à un virus, qu’il s’agit d’éradiquer du corps social
naturellement sain.
[18]
Tout un sous-genre « abject » – pour reprendre l’épithète de
Rivette condamnant Kapò –, lacrymal et pathétique,
dans le fond et la forme, existe autour de la Shoah ; au lecteur, si le
cœur (et la mémoire) lui en dit, d’en nommer à part soi les vils fleurons.
[19]
Oscar pour les ingénieurs du son Gordon McCallum et David Hildyard, le play-back harmonieusement fondu avec le
son direct.
[20]
Musique de Michel Legrand sur des lyrics
d’Alan et Marilyn Bergman, le célèbre Papa, Can You Hear Me ?,
repris par Nina Simone sur son ultime album studio, comme une variation de la
supplique de Tzeitel à son propre père.
[21]
1904 pour Yentl, 1905 pour Un violon sur le toit.
[22]
Dalio, le fameux rabbin du titre, égratigne Oury dans son autobiographie, Mes
années folles, l’accusant de tout voler ou presque à Jerry Lewis...
[23]
L’auto-remake d’un réalisateur
attachant, de Frankenstein Junior à Chienne de vie, en passant par
Le Grand Frisson, Dracula, mort et heureux de l’être
ou ses précieuses productions d’Elephant Man et de La
Mouche.
[24]
Qui produit son opus, une habitude
prise assez tôt (dès Les Russes arrivent en 1966).
[25]
Accessoirement, la meilleure utilisation de Bach à l’écran avant Seven…
[26]
Sa filmographie reste à redécouvrir, spécialement les « mystiques » Jesus
Christ Superstar et Agnès de Dieu titillant notre
athéisme.
[27]
Jewison reconnaît s’être inspiré du dessin à la pointe sèche intitulé The
Musician (1922) pour la première occurrence à contre-jour de son joueur
de violon, mais le débat perdure quant à la source véritable du musical
entre les nombreux violonistes du peintre.
[28]
Article du 14/11/2011 à lire sur Juf
News http://www.juf.org/news/blog.aspx?id=413176&blogid=13573
[29]
Baptisé d’un évocateur et contradictoire Lazar Wolf…
[30]
« J'ai écrit, et je suis prêt à réécrire encore ceci qui me paraît d'une
évidente vérité : c'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise
littérature. Je n'ai jamais dit, ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne
littérature qu'avec les mauvais sentiments. J'aurais aussi bien pu écrire que
les meilleures intentions font souvent les pires œuvres d'art et que l'artiste
risque de dégrader son art à le vouloir édifiant » affirme l’auteur de Corydon,
« traité » sans doute plus outrageux de nos jours que dans les années
1910, en date du 2 septembre 1940 dans son Journal.
[31]
Notamment au Japon, sans surprise, sachant l’importance du traditionalisme
là-bas, et par une certaine Pauline Kael à New York (dixit le cinéaste)…
[32]
« Ma marque de fabrique ! » sourit-il.
[33]
Et surprenant présage du cinéma fantastique hongkongais des années 80, illustré
par L’Exorciste
chinois ou la trilogie des Histoire de fantômes chinois.
[34]
Texte autobiographique d’Ossip Mandelstam, poète « assassiné » par « l’hiver »
stalinien en décembre 1938, clos en quasi
parallèle au film dans la nuit et le froid.
[35]
Un format tout juste bon pour filmer les serpents et les enterrements, assénait
Lang.
[36]
Clin d’œil au diptyque de Sjöström et Duvivier ; quelque chose de Valjean,
vraiment, dans ce colosse d’argile (nouvel avatar du fameux Golem ?) qui
ne renonce pas…
[37]
Soli d’Isaac Stern.
[38]
Jewison se souvient-il d’Eisenstein (La Ligne générale, 1929, et sa
coopérative laitière aux flots « spermatiques ») ?
[39]
Sur ce sujet, lire l’exhaustif essai de Neal Gabler, Le Royaume de leurs rêves :
La saga des Juifs qui ont fondé Hollywood, alerte (quoiqu’un peu
répétitive) historiographie des premiers pas et de l’irrésistible ascension
(pas celle de Hitler narrée par Brecht !) d’immigrants nommés Cohn, Fox, Goldwyn,
Laemmle, Mayer, Thalberg, Warner ou Zukor.
[40]
En référence à la discutable notion de « peuple élu », arrogance de
persécutés « payée » au centuple par des humiliations millénaires et
une tentative en effet catastrophique
de génocide ; sur le « surmâle » israélien contemporain, lire
notre critique du Policier de Nadav Lapid.
[41]
Jewison, en coda de son commentaire,
parle judicieusement de « renaissance ».
Très beau billet, merci !
RépondreSupprimerUn violon sur le toit - Entretien avec Barrie Kosky
https://www.youtube.com/watch?v=G1IigPmBbfY&feature=emb_logo
Universalité du particulier, voire l'inverse, en effet...
SupprimerEt Robbins délocalisé du West Side, voui...