Absolute Beginners : Notes sur le jeune cinéma français


Une affaire de perception et de point de vue, always et pour l’éternité.


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La Fémis, une école de (re)production (sociale) peuplée « d’héritiers » à la Bourdieu ? Avec Le Concours, Claire Simon, une ancienne de la maison, semble découvrir l’Amérique. Dans un registre similaire, la pluie, ça mouille et la guerre, ça tue des gens. « Étonnant, non ? » comme ironisait Pierre Desproges. Allez, on évite d’en rire, please.

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L’article « polémique » de Richard Brody récemment paru dans le New Yorker (une dizaine de paragraphes sans difficulté lexicale particulière, les anglophones s’en apercevront vite ici) ne brille certes pas ni par son originalité, ni par sa profondeur, moins encore par la qualité de son style. On ne s’appesantira pas non plus sur la réponse-riposte anodine et chauvine d’un Jean-Marc Lalanne dans les colonnes des « Inrocks », hebdomadaire pour bobos aux goûts musicaux assez horribles, à la prose ad hoc, qui osait mettre en une (numéro 1103, du 18 au 24 janvier 2017) la dansounette d’Emma & Ryan se prenant pour Ginger & Fred, voire Cyd & Gene – on évite de rire, bis – avec cet imparable titre : « La La Land, le film le plus attendu de l’année » (par qui ? Par eux ? Tant mieux, tant mieux, vous en reprendrez bien une double dose avec l’interview du si fadasse chauffeur Gosling). Pour citer Eastwood en mémorable Harry, « les avis, c’est comme les trous du cul : tout le monde en a un », yes indeed, et ceci inclut le nôtre, charité bien ordonnée de cinéphile commençant par soi, voilà, voilà.

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Le texte du critique américain, fan et apparemment connaisseur de la Nouvelle Vague illico vieillie, éventuellement d’un Samuel Fuller, maverick notoirement « vénère », porte avant tout, dès son titre : A Documentary that Explains the Dearth [sic] of Innovative Young French Filmmakers non sur le cinéma français en général mais bel et bien sur sa jeunesse, sur ceux qui vont le représenter sous peu, pour le meilleur et plus souvent le pire, avouons-le, non par pédophobie de quadragénaire, auto-flagellation nationale à la con ou a priori « discriminatoire » de classe ouvrière (crime toujours très à la mode au temps du politiquement correct importé d’outre-Atlantique), qui, on le sait bien désormais, n’ira jamais au paradis, a fortiori en Italie, avec ou sans Elio Petri, seulement par expérience de spectateur, par constat désabusé, mouais.

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Brody brode autour de l’érosion rapide de l’excellence (des films), des talents (de cinéastes), de l’audace (créative), sur l’incapacité de notre cinéma à produire, depuis trois décennies, ce qu’il dénomme joliment a historic director. Il reconnaît l’existence de certains marginaux exceptionnels, ou d’inside men (que l’on nous pardonne cet explicite anglicisme à la Spike Lee) qui surent donner vie à de distinctifs travaux – néanmoins, aucun ne s’avéra un révolutionnaire, mes frères. Tel le René de Chateaubriand (et une part importante du romantisme à sa suite), écœuré par la vie avant même de l’avoir vécue, avant même d’avoir vécu tout court, les réalisateurs de France vieillissent durant leur juvénilité. Le responsable principal de cette progéria artistique, de ce formatage normalisé ? Un système de financement et de production propre à l’Hexagone, jugé rigide, que La Fémis, établissement rigoureusement compétitif, symboliserait, incarnerait,  soutiendrait.   

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Le Richard, aux allures de prophète d’opérette, par ailleurs admirateur de Sofia Coppola, Noah Baumbach et Todd Solondz, beau trio de têtes à claques à désespérer du cinéma dit indie US, décrit ensuite le fonctionnement du recrutement, épreuve écrite, tradition académico-scripturale oblige, l’ersatz de dissertation en écho au sacro-saint scénario, entretien, exercice pratique puis déballage biographique et psychologique devant un panel d’une demi-douzaine de professionnels, « de la profession », of course, se moque Godard, qui faillit organiser là-bas un atelier, dont il souligne l’homogène caractère économique et « ethnique » (aïe, voici un critère qui fâche au pays de la République « une et indivisible », tellement préoccupé de laïcité, et pour cause, de crispation, de conflit, d’instrumentalisation, de récupération et tutti quanti, accessoirement territoire parangon du « bon goût », des idées visant à « l’universel », donneur de leçons et de Lumières, au croisement de l’amnésie et du ressassement des altruistes colonies, du régime de Vichy, des « événements d’Algérie », passons, passons, mes bons compagnons) ; l’extrait de dialogue inclus mérite à lui seul la lecture du texte, en ce qu’il constitue un remarquable exemplaire de la doxa discursive contemporaine, œcuménisme de bien-pensance à la Benetton revue et corrigée par un pouvoir estampillé de gauche (à droite, pas de temps pour ces conneries, vous comprenez, on préfère se faire offrir des montres valant plusieurs mois de salaire de « travailleurs pauvres »).

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La contextualisation de la problématique implique un « retour vers le futur » (mitterandien) des années 80-90, la crainte du « village gaulois » d’être dévoré vif par l’ogre Oncle Sam, la substitution de La Fémis à la feue IDHEC, aimablement décrite en repaire technique, techniciste, de retraités caducs depuis belle lurette, avant l’invention de l’extraordinaire notion « d’exception culturelle » défendue à Bruxelles, notamment par l’inénarrable Christian Clavier (les gens du Parlement, sur ce sujet ou d’autres, démontrèrent leur irréprochable compétence, le traitement de la guerre civile en ex-Yougoslavie ou celui de l’actuelle « crise des migrants » en témoignent admirablement, pas vrai ?). Le but caché, inavoué, du prestigieux aréopage (Delphine Seyrig, Carrière, Étaix, Trauner parmi leurs confrères) alors aux commandes ? Alimenter le futur courant dominant, passer de la conservation (de l’héritage des compétences, des savoir-faire) au conservatisme (calibrage des imageries, des imaginaires, des sensibilités), préférer l’auto-perpétuation à l’expérimentation.    

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Danton réclamait de l’audace, Brody exige de l’originalité, sur et derrière l’écran, à la fois dans la diégèse et la coulisse du financement, de l’administration, de la production et de son sillage. Avec un soupçon de pathos à l’évocation des filmographies d’hier, contemporaines de l’émergence du « cinéma moderne », à l’origine de sa propre cinéphilie, l’auteur garde bon espoir d’une renaissance, d’un regain, fruits toujours possibles du hasard, de rencontres fécondes, en dépit ou clairement contre l’influence officielle en amont, en surplomb. Cette nostalgie participe in fine d’une stratégie commerciale, d’une reconnaissance et d’un succès internationaux perçus en signes de vitalité : à l’instar de la cuisine ou de la mode, le cinéma tricolore devient un marqueur identitaire à l’étranger mondialisé, dont l’auteur attend impatiemment, au-delà de manifestations promotionnelles ponctuelles, qu’il se transforme enfin, qu’il retrouve son lustre d’antan, troquant l’espoir pour la passion, la curiosité pour l’urgence, le plaisir pour l’amour.

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Mainstream versus autarcie, étatisme en adversaire du libéralisme, diversité opposée au conformisme (le sieur Lalanne achève son explication de texte par une énumération propre à nous donner des névralgies – Claire Denis, Céline Sciamma, Justine Triet, Serge Bozon, Asghar Farhadi, Alain Guiraudie, Michael Haneke ; auparavant, il enrôlait Pascale Ferran, Patricia Mazuy, Olivier Assayas, Jacques Audiard, Bertrand Bonello, Arnaud Desplechin, Bruno Dumont, Michel Gondry, Abdellatif Kechiche ou Gaspard [sic] Noé en discutable bataillon d’élection, en échantillon de hérauts émérites – et toutes ses félicitations à un système de soutien censé défendre et non menacer de précieuses « propositions formelles » (pour information et rappel, les films ne proposent rien, ils s’imposent, ils réalisent de facto leurs promesses en se réalisant, sinon, qu’ils périssent au plus vite avec leurs exégètes spécialisés, appointés, écrivant de la sorte).  

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Dans leur guéguerre par billets interposés, le vénérable Américain et le petit Frenchy oublient au moins deux éléments capitaux (sans jeu de mots, quoique) : primo, l’individualisme étasunien, rétif à tout interventionnisme étatique, porté, disons, par un De Palma (outsider de l’intérieur et inversement) confiant naguère à Isabelle Huppert, éphémère rédactrice en chef des Cahiers du cinéma (et fragile pont de chair rousse maousse entre les deux nations) sa préférence à voir L’Impasse se frotter au box-office concurrentiel à Wayne’s World plutôt que de s’inscrire dans une économie encadrée, protégée, assistée, par un Eastwood (Malpaso ou meilleur pas d’indépendance), par un Fuller, hier, justement ; secundo, le rôle-clé de la TV dans la cinématographie française d’aujourd’hui (on renvoie vers nos réflexions sur la production). Ne pas prendre en compte ce duo d’idiosyncrasies, et leurs effets directs ou collatéraux sur les films (sur les produits audiovisuels, culturels, suivant la perspective et le vocabulaire), revient au mieux à faire preuve de myopie, au pire à maladroitement hiérarchiser l’enchevêtrement des causes, à amputer l’existant, « l’état des lieux » d’une situation en effet préoccupante, d’un facteur (de peur ?) majeur.

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En vérité (on vous le dit, ici ou ailleurs, depuis bientôt trois ans, Seigneur), peu nous importe que La Fémis ferme ses portes, que Canal+ rempoche son portefeuille, qu’un regard délocalisé pointe la nature structurellement bourgeoise du cinéma français (Truffaut fit de même au moyen d’une tribune fameuse, avant de se voir rattrapé, de force ou de gré, par ce qu’il conspuait, avec une évidente justesse assortie d’une bonne dose de mauvaise foi, pousse-toi donc de là, vieux, con, que je prenne fissa ta place). La plus grande partie de la production nationale d’aujourd’hui, celle que l’on distribue, médiatise, commente, que l’on fête ou dont on se désole, qui rapporte ou disparaît aussi sec, nous afflige et ne nous intéresse pas. Que les itinérants d’Unifrance aillent vanter ses mérites supposés cosmopolites, qu’ils exercent ainsi leur métier de VRP (Jean-Paul Salomé, le responsable des immortels Braqueuses, Restons groupés, Belphégor, le fantôme du Louvre, Arsène Lupin et autres Femmes de l’ombre, dirige l’organisme et ne craint pas le manichéisme lorsqu’il fustige le rétrécissement de la part hexagonale face au mastodonte hollywoodien, Saturne allant jusqu’à cannibaliser ses enfants épris d’autonomie, oui, oui).

Que l’on continue à s’exciter sur les cachets de stars, les tapis rouges, les apparitions d’icônes ou de célébrités en fin de JT, venus vendre leur soupe populaire au bon peuple qui doit voter, n’oubliez pas, surtout pour moi, bande de « mauvais Français ». Que les jurys (cannois) ou les académies (des César) décernent avec bonne conscience des miettes dorées aux « minorités visibles » (Entre les murs, Divines). Que le streaming et la VOD (opérateurs téléphoniques, Netflix et compagnie) tissent tranquillement leur toile prescriptive. Que les salles deviennent placidement des annexes de luxe du salon ou des stations en velours de l’ubiquité cellulaire, sur tablettes proprettes. Que l’on persiste à se servir du même mot – cinéma – pour (d)écrire (sur) des réalités disparates, sinon contraires, inégalitaires. La « table rase », cartésienne ou non, nous convient, ne nous scandalise pas. Que le cinéma sache se réinventer dans sa dialectique avec la société – ou que les deux, statues de cendres et de pourriture retenues ensemble par des rustines, des bandelettes bricolées, s’effondrent une bonne fois pour toutes, et que le mausolée s’inonde de soleil, se remplisse d’air frais, de mouvements de danse, sauvage et sensuelle, au risque du sang, du saccage, du tissu (syrien, européen) déchiré sans broncher.    

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Si le « jeune cinéma » questionne, que penser (comment les évaluer) de la littérature, de la musique, de la peinture du présent, en France ou sur la planète ? Ne succombons pas au pessimisme (pose à la mode, syndrome de stérilité), il doit exister (il existe forcément) des foyers de résistance, de désobéissance, d’intelligence dans l’océan du tout-venant abêtissant, abrutissant et désespérant (une communauté en atteste). 

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Faire du cinéma ou faire des films : pas de supplémentaire alternative. La première position (laissons la vocation aux poètes, aux esthètes, aux subventionnés) implique de se farcir La Fémis ou son équivalent, d’arborer sa carte syndicale, de prendre sa place dans la file réglée au cordeau, de répondre, le week-end, à la voix douce de Laurent Delahousse, notre Bob Redford du (si) petit écran. La seconde, de voir/apprécier/analyser des œuvres, de les oublier, de ne pas chercher à les copier, à les recycler. De se bouger, d’aller (en Corée ?) s’acheter (ou louer) une caméra, ou un appareil photo numérique de bonne qualité (cf. le rendu de Rubber), de sortir dans la rue et hors de son cerveau (même Eraserhead, enraciné dans une psyché particulière, dans un studio de l’AFI, s’ouvre sur le cosmos, s’adresse à tous les amants du ciné), de regarder autour de soi et en soi. De ne pas mépriser les pères (inspiration de la tradition), les pairs (émulation de la conjonction) et de savoir cependant s’en affranchir, non pour se complaire dans ses « obsessions », la transposition d’anecdotes biographiques, mais afin de donner du sens, de la matière, de la beauté, de l’abstraction, une âme et une direction à ce qui (ils appellent cela la vie), fondamentalement, n’en possède pas, ou déploie une altérité de chaque seconde, vertigineuse et malicieuse, terrifiante et stimulante – tu veux créer avec (ou contre) le cinéma, mon petit gars ? Alors prépare-toi au bénévolat, au mécénat, aux repas de pâtes premier prix, aux petitesses et aux grandeurs d’un art majeur et dévalorisé par ses propres soins d’épicier mesquin, d’auteurisme risible, de suiveur de malheur (innombrables téléfilms du mercredi).

Jeune, vieux, entre les deux, Blanc, Noir, basané, du centre, des cités, de la campagne, de BTS, de CAP, du Pôle Emploi, femme, homme, androgyne, « Français de souche » (quelle horrible expression !), d’adoption, natif de l’horizon, artiste, comptable, diplomate, singularité, synergie, éloquence, silence, don, gnon, en toi et dans ton art doivent s’harmoniser les puissances antagonistes, les forces d’écartèlement. Alors, ta cruauté caressera, alors, tes flammes se feront fleurs, alors, tu saisiras l’univers non plus au creux de ta paume, à la William Blake, mais au centre de ton objectif, parfaitement placé au centre du monde, dans l’œil serein du cyclone, où la nuit éblouit, où le jour ouvre sur les ténèbres. Le cinéma, art pragmatique et mystique, art de pauvres et de parvenus, d’artifices et de révélations, se paie du prix de ta peau, de ton ciboulot, de tes organes génitaux. Tu en mourras (tu crèveras quand même, avec ou sans lui, malgré le « bio », les « énergies renouvelables », les « droits humains » (voire civiques), la « Sixième République » et assimilables farces et attrapes du capitalisme, de l’altermondialisme, de tous les foutus ismes imaginables), sache-le, so what ? On te défie, Fémis ou pas, ici ou aux USA, de brûler en salamandre, de retrouver, reformuler, via la langue glacée, eugéniste, démocratique, du numérique, l’incandescence des premières projections, le danger de l’incendie, de la pellicule inflammable, du cœur sacré immolé par les saintes à leur dieu évanoui. Prométhée ou rien ? Mille façons de s’embras(s)er, autant que de personnalités, de se consumer avec discrétion, intensité, détermination, sincérité, avant de servir d’humus apaisé, oublié, dans les cimetières. Aucune école ne t’apprendra ça, crois-moi, aucune greffe, seringue, fréquentation muséale ou « rapport non protégé » (avec la réalité) ne te l’enseignera-inoculera.

Vivre et filmer, vivre de filmer, filmer en vivant, vraiment en vie : pas un programme, pas un duel, pas un « projet » (à la rigueur, probable projection) – une manière de vivre puis de mourir, d’aimer, de vomir, de penser le cinéma en le pratiquant, à long terme et dans l’instant. Enfant, il t’arrivait de « décrocher le pompon » sur un manège (pas celui d’Yves Allégret flanqué de la Signoret, de Duvivier paniqué, de De Palma furieux). Adulte, vise le rosebud du citoyen Kane, clitoris de Marion Davies, énigme de sphinx à l’agonie, sésame de trésorier, indice de journaliste et, surtout, passeport vers l’enfance enneigée, blessée, marchandisée, visa vers le cinéma, domaine des ombres, des spectres, des éblouissements, des souvenirs, des plaintes et des soupirs. Go West (or East), go Welles, va et reviens vite, young man, rich and strange (Hitchcock, pas du toc) de tes trésors qui dorment encore, qui scintillent déjà dans ta pupille ! Nous reparlerons demain ou dans un siècle de Richard Brody et des lendemains désenchantés, OK ?


PS : merci au fidèle Benjamin Fauré pour le lien vers Les Inrockuptibles et que le lecteur (la lectrice) de notre miroir moins modéré visite sa pertinente kinopithèque (courtoisie dénuée de flagornerie, merci), puisque la solitude (ontologique) du cinéma et de l’existence sait aussi, parfois, s’entourer d’agréables présences.

Coupez, on remballe et on recommande vos commentaires, mes chers.

Commentaires

  1. Merci pour ce billet dense aux accents lyriques, poétiques, non dénué d'humour,
    cette politesse du désespoir " charité bien ordonnée de cinéphile commençant par soi, voilà, voilà." Un regard se cultive et si on souhaite passer le relai cinématographique aux jeunes générations, peut-être faudrait-il se préoccuper un tantinet de ceci : École : la fabrique des crétins ? Avec Jean-Paul Brighelli
    https://www.youtube.com/watch?v=H8p-7N_DNVk&t=27s

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    Réponses
    1. Constat assez lucide, pourtant portrait à charge, non délesté de discutable nostalgie...
      Quant au capitalisme, ou son ersatz dénommé libéralisme, davantage qu'il se modifie, il étend son darwinien domaine, la lutte idem, observe Houellebecq...
      L'éducation massive demeure un enjeu majeur, la transmission sélectionnée une nécessité individualisée...

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    2. https://spectrum.ieee.org/tech-talk/robotics/artificial-intelligence/super-artificialintelligence

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    3. L'androïde et le détective, Dick selon Scott :
      https://www.youtube.com/watch?v=HU7Ga7qTLDU

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