Forget Me Not : Tu oublieras le cinéma

« Fondu au noir » ou « nouvel espoir », dernière esquive ou vertus du vide… Je ne considère pas qu’un comédien puisse prendre la place d’un autre : on peut être oublié bien sûr mais c’est autre chose. Nous sommes tous condamnés à cela… C’est une question qui ne me hante pas, j’accepte cet ordre des choses. C’est tellement bon d’avoir déjà eu droit à un peu de lumière ! Omar Sy, dossier de presse du Prince oublié D’après Godard : grâce au ciné, les valeureux souvenirs, via la TV, surtout celle de Vidéodrome (David Cronenberg, 1983) et sa sommité homonyme, spécialiste cathodique pas très catholique, le vain oblivion ? Pas tant évident, moins manichéen, car le cinéma suscite aussi sa sienne amnésie. Dans Le Voyage , souviens-t’en, justement, un Baudelaire mortifère réclamait en coda du « nouveau » fiché « au fond de l’Inconnu », c’est-à-dire de l’autre côté du tombeau. Les distributeurs répondent en chœur, le public l’imite – chaque ...