Le Père Noël a les yeux bleus : Le Provincial

Narbonne breakdown ? Peut-être, adieu à la dynamite des Tontons flingueurs … Cela pouvait s’intituler Scènes de la vie de province , cela pourrait passer pour un univers parallèle d’Antoine Doinel, mais Eustache, ni Balzac, ni Truffaut, encore moins Vigo, possède sa propre personnalité, propose sa propre perspective. Le Père Noël a les yeux bleus se rattache à la Nouvelle Vague et s’en détache, fait du cinéma en paraissant faire du documentaire, s’autorise un discret clin d’œil méta – Léaud passe devant l’affiche des Quatre Cent Coups – et privilégie l’autobiographie. En 1966, deux Noirs élégants déambulent au début du moyen métrage, on s’enquiert du Cellule 2455 de Caryl Chessman et une blague zoophile durant la guerre d’Algérie remonte à la surface au bar hilare. Daniel veut s’acheter avant janvier un manteau de saison ; pour acquérir le désiré duffle-coat , il accepte l’embauche opportune d’un photographe sachant porter costume. Déguisé en père Noël de rue, pas...