Des nouilles aux haricots noirs : Le Dernier Rivage

Suite à sa diffusion par ARTE, retour sur le titre de Lee Hey-jun. « La mort peut attendre » philosophe à voix haute le héros sous sa cravate rose de cadre endetté, ici nouée à un arbre pour se pendre – en effet, et cette œuvre ouverte sur un suicide va finalement s’avérer un retour à la vie, le voyage immobile, souvent drolatique et parfois désespéré, vers une renaissance placée sous le signe de l’amour. Entre ces deux naufragés plus ou moins volontaires (qui dit Nicolas Roeg ?), à peine séparés par quelques kilomètres d’eau et autant de brasses impossibles à effectuer pour notre Robinson traumatisé dans son enfance, planté là sur son île face à l’Assemblée nationale (!), une correspondance artisanale et numérique, dans la lingua franca de l’anglais, va s’établir à l’imprévu (voire selon le destin amoureux), mots tracés sur le sable ou imprimés sur la blancheur timide et ouverte à tous les possibles d’un feuillet d’ordinateur. Cette hikikomori (équivalent loc...