Un homme qui dort : Le Bel Indifférent

Une traversée de la neutralité, une odyssée du détachement, un pari d’aujourd’hui… Tu visionnes à domicile « un film de Georges Perec & Bernard Queysanne ». Tu réécoutes un texte remarquable, lu de manière admirable par Ludmila Mikaël. Tu épouses le parcours de Jacques Spiesser, étudiant démissionnaire, tout sauf suicidaire, en « socio géné », en licence, par ses soins licencié. Solitaire fantomatique, miroité à la Magritte, démultiplié par l’optique, le locataire que tout indiffère plonge en pleine déprime, s’imagine « maître du monde anonyme ». La « mise en scène » du réalisateur s’assimile à une caméra très mobile, ivre de travellings , par conséquent à contre-courant du voyage vers le vide, immobile. De l’espace, donc, des déambulations, mais aussi du son, tu apprécies la bande homonyme de Jean-Pierre Ruh, notamment partenaire d’Éric Rohmer & Roman Polanski, la « musique » de 010, in extremis mélodique. Tu ...