La Maison aux sept pignons : Les Sorcières de Salem
Exorcisme ? Libéralisme… Mélodrame drolatique et adaptation politique, The House of the Seven Gables (Joe May, 1940) fait se croiser La Splendeur des Amberson (Orson Welles, 1942) et Le Comte de Monte-Cristo , tandis que sa « evil house » métaphorique anticipe « l’horreur économique » de Amityville : La Maison du diable (Stuart Rosenberg, 1979). Scénariste bientôt sur blacklist et surtout communiste, Lester Cole ne condamne le capitalisme, ni le (petit) commerce, a fortiori de sucreries à domicile, mais il vomit « l’avidité », « l’égoïsme » de l’américaine « humanité », il les transforme fissa en péché originel, cause d’une « malédiction » d’occasion, médicale et létale. Construit en deux parties et en boucle bouclée, le récit s’amuse de la mélancolie de ses reflets, de ses miroirs dédoublés, sexués. Ici, il suffit d’un fondu enchaîné afin d’au final et durant un instant effacer le poids des ann...