Snake Eyes : Regarde les hommes tomber

Le « trio infernal » d’un titre méconnu et mal-aimé de la filmographie d’Abel Ferrara… Cinéma méta (pellicule et vidéo, scènes – de ménage – et répétitions, star jouant les apprenties actrices), cinéma Madonna (irréprochable, productrice, bien qu’elle désavoua le montage final, avant l’étonnant et « autobiographique » Evita , abordé ici même), cinéma de chambre aux frontières de la folie (façon Friedkin, dont L’Exorciste terrorisa Abel enfant) : Ferrara s’inscrit dans l’écume des nuits (américaines), se faufile, pour son neuvième (cercle dantesque) opus officiel, dans un sillage réflexif bien fourni (Minnelli, Truffaut, De Palma, Cronenberg, parmi d’autres), délaissant tueurs à la perceuse ( Driller Killer ), clowns violeurs ( L’Ange de la vengeance ) – ces deux personnages incarnés par ses soins – et autres flics « ripoux » , camés, suicidaires ( Bad Lieutenant , avec déjà Harvey Keitel, sosie de Jo Prestia, ...