Ma femme est un gangster 2 : Bloody Mama

La Gloria ressuscitée de Gena & John ? La Gloria Gaynor survit encore ! Certain(e)s, spécialement en Occident, reprochent au cinéma sud-coréen contemporain sa caractérisation des personnages féminins. Comme pour contrer ces accusations de misogynie généralisée, ce cortège de sous-héroïnes estimées souvent décoratives, très tabassées, Ma femme est un gangster 2 (Jeong Heung-sun, 2003) évoque un univers où règne le supposé « deuxième sexe », amitiés aux mânes de la Simone sartrienne. Cantonnée à l’introduction, à la conclusion, l’action laisse la place à une comédie de mœurs dans laquelle les hommes font de la figuration, autour du pôle d’attraction désigné par le titre drolatique, presque schizophrénique. Amnésique, la Patronne se recycle illico au creux d’un petit resto de quartier menacé par l’érection, terme connoté, adéquat, d’un futur centre commercial aux mains de vandales en costard bien sûr noir. À Séoul aussi, le capitalisme sévit, sa c...