En attendant la mer : Le Bateau

Suite à son visionnage sur le site d’ARTE, retour sur le titre de Bakhtiar Khudojnazarov. Ouvert par une prière, fini par une épiphanie, ce conte cinématographique, produit par plusieurs pays (Allemagne, Belgique, France, Ukraine), passé inaperçu ici, programmé à un horaire indécent par la chaîne franco-allemande (pour découvrir la création contemporaine, il faut donc être insomniaque ou posséder un ordinateur connecté à la Toile) et résumé à tort par celle-ci en drame écologiste, le (vraiment) dernier film de Bakhtiar Khudojnazarov, prématurément disparu à Berlin au seuil de la cinquantaine, formé à la TV, à la radio et au VGIK, remarqué en Occident dès 1991 avec Bratan, le frère ou On est quitte (1993, primé à Venise), s’apparente à une « comédie humaine » flottant au-dessus des grands fonds de la tragédie. Il ne faut guère beaucoup se pencher par-dessus bord ni attendre longtemps dans le déroulement, avant de voir s’avancer vers le bateau ...